Salaire médecin vs pharmacien : qui gagne plus ? Comparaison de revenus

Un chiffre sec, posé là : 64 461 €. C’est le revenu annuel moyen d’un pharmacien d’officine titulaire en France, selon la dernière photographie de l’INSEE et de l’Ordre des médecins. Plus qu’une statistique, un point de comparaison qui vient bousculer certaines idées reçues. Car, malgré des années d’études parfois interminables et une charge mentale conséquente, tous les médecins ne figurent pas forcément en haut du podium des plus hauts revenus du secteur de la santé.

La réalité des chiffres ne laisse place à aucune uniformité : selon la spécialité médicale, la région, ou le choix entre exercice salarié ou libéral, les revenus varient du simple au triple. Et dans ce paysage mouvant, les pharmaciens d’officine, notamment dans les campagnes, atteignent parfois des niveaux qui n’ont rien à envier à certaines spécialités médicales.

Comprendre les différences de rémunération entre médecins et pharmaciens

Comparer les revenus d’un médecin et d’un pharmacien exige de regarder de près les statuts et les lieux d’exercice de chaque métier. Un médecin peut choisir l’hôpital public, la clinique privée ou la pratique libérale ; le pharmacien, lui, évolue en officine, dans l’industrie, à l’hôpital ou parfois dans l’assurance. Cette diversité d’exercices suffit à expliquer la grande disparité des revenus observés dans les deux professions.

Quand on regarde les chiffres, certains métiers de la santé s’imposent comme des champions de la rémunération. Chirurgiens, radiologues, anesthésistes : leur expertise se paie cher. Un chirurgien orthopédiste, par exemple, encaisse chaque année entre 180 000 et 240 000 €. Un neurochirurgien peut monter jusqu’à 260 000 €. Face à ces sommets, le pharmacien titulaire d’officine affiche une moyenne de 64 461 € annuels en 2025. Malgré des volumes d’affaires impressionnants, le revenu personnel des pharmaciens reste souvent inférieur à celui des spécialistes les plus cotés.

Mais les années d’études et la spécialisation font toute la différence. Pour les médecins, les études s’étirent entre 9 et 15 ans, la sélection s’intensifie à chaque étape. Les pharmaciens, eux aussi, suivent un parcours long, mais peuvent accéder plus tôt à la gestion d’une officine. Le choix du statut, salarié ou indépendant, pèse lourd : un médecin libéral tire généralement un meilleur revenu qu’un confrère salarié. Côté pharmacie, le revenu dépend directement du chiffre d’affaires de l’officine, de sa taille, de sa localisation, et du jeu de la concurrence.

La réglementation, elle, encadre strictement ces métiers. Les débats sur le statut et la rémunération des professions réglementées rappellent combien la question reste sensible. Même à l’intérieur d’un même métier, les écarts de rémunération témoignent de la diversité des parcours et des contextes locaux dans lesquels évoluent les professionnels de santé en France.

Médecin ou pharmacien : qui gagne le plus en France aujourd’hui ?

La rivalité sur le salaire moyen entre médecins et pharmaciens ne date pas d’hier. Les données 2025 sont sans appel : un médecin généraliste installé en libéral perçoit annuellement entre 90 000 et 120 000 €, avec des variations parfois marquées suivant la patientèle et la localisation du cabinet. Pour les médecins spécialistes, la fourchette grimpe encore. Le chirurgien orthopédiste dégage un revenu compris entre 180 000 et 240 000 €, le neurochirurgien tutoie les 260 000 €. Radiologues et anesthésistes franchissent régulièrement la barre des 200 000 € par an.

En face, le pharmacien titulaire d’officine se situe en moyenne à 64 461 € de revenu annuel. Le chiffre d’affaires de la pharmacie, en moyenne 201 000 €, ne se transforme pas en rémunération personnelle, les frais fixes et une marge strictement encadrée absorbant une large part du gâteau. Pour autant, les dix pour cent des pharmaciens les mieux payés atteignent 14 000 € nets chaque mois, un niveau déjà élevé mais qui reste en retrait par rapport aux dix pour cent de médecins indépendants les mieux lotis (19 700 € nets mensuels).

Voici quelques repères pour mieux situer chaque profession dans l’échelle des salaires :

  • Médecin généraliste libéral : 90 000 à 120 000 €/an
  • Chirurgien orthopédiste : 180 000 à 240 000 €/an
  • Pharmacien titulaire d’officine : 64 461 €/an

Les écarts de salaire tiennent à la spécialisation, au secteur d’exercice et à la capacité de fidéliser patients ou clients. Si la santé impose de longues études et une implication totale, elle ne garantit pas à tous la même perspective de revenus, même dans un secteur aussi réglementé que la médecine ou la pharmacie.

Facteurs qui influencent les salaires dans le secteur de la santé

La rémunération dans les métiers médicaux et pharmaceutiques ne doit rien au hasard. Plusieurs facteurs structurent ces écarts, à commencer par le mode d’exercice. Un généraliste libéral ne perçoit pas la même rémunération qu’un médecin hospitalier. Côté pharmaciens, devenir titulaire d’une officine offre une certaine autonomie financière, mais implique aussi d’assumer des charges lourdes, là où le statut salarié en hôpital ou dans l’industrie limite les perspectives d’évolution salariale.

La spécialisation accélère la carrière et le revenu. Chirurgiens, radiologues, anesthésistes : leurs salaires plus élevés récompensent la durée de formation (jusqu’à 15 ans pour certains) et la rareté de leurs compétences. À l’opposé, les pharmaciens titulaires, bien que chefs d’entreprise, se heurtent à une marge bénéficiaire strictement encadrée. L’ampleur du chiffre d’affaires ne reflète donc jamais leur revenu net réel.

Plusieurs éléments entrent en jeu pour expliquer ces différences :

  • Localisation géographique : travailler en zone rurale sous-dotée peut ouvrir droit à des aides, mais cela ne compense pas toujours un volume d’activité plus faible.
  • Expérience et notoriété : un professionnel établi attire et fidélise plus facilement, ce qui permet parfois de négocier des honoraires supérieurs.
  • Féminisation et rajeunissement des professions : ces évolutions sociologiques tendent à réduire les écarts de revenus dans les équipes médicales et pharmaceutiques.

La réglementation continue de peser lourdement sur les deux métiers. Les débats autour d’une éventuelle modification des règles témoignent de l’équilibre précaire du secteur. Les organismes publics comme la DREES, l’Insee ou l’Observatoire des inégalités rappellent régulièrement que le choix du secteur (libéral, public, privé) et la spécialité retenue jouent un rôle déterminant dans la comparaison des revenus entre médecins et pharmaciens en France.

Pharmacienne avec médicaments dans une pharmacie

Ce que révèlent les chiffres sur les perspectives d’évolution de carrière

Les rapports de la DREES et de l’Insee mettent en lumière des trajectoires bien distinctes. Un médecin tout juste diplômé dans le public commence entre 45 000 et 55 000 € par an. La progression, ensuite, est rapide et visible. En libéral, un généraliste expérimenté atteint généralement entre 90 000 et 120 000 €, et certains spécialistes dépassent largement les 250 000 €. Chirurgiens et radiologues occupent le haut du classement, portés par leur expertise et une patientèle fidèle.

Côté pharmacie, la rémunération moyenne d’un titulaire d’officine demeure autour de 64 461 € par an (chiffres 2025). Gérer une entreprise exige un chiffre d’affaires élevé mais, en pratique, les marges réglementées et les charges pèsent lourd. Les dix pour cent des pharmaciens indépendants les mieux rémunérés peuvent toucher au moins 14 000 € nets par mois, mais restent loin des médecins spécialistes les plus performants, qui dépassent souvent les 19 700 € nets mensuels.

Pour élargir la perspective, voici quelques exemples :

  • Les dentistes affichent un revenu brut mensuel moyen de 11 500 € en 2025.
  • Les audioprothésistes se limitent à 3 700 € mensuels.
  • Les infirmières anesthésistes, elles, touchent en moyenne 4 500 € brut par mois.

Durée des études, spécialisation, choix du secteur d’activité : tout se joue là. Dans la santé, l’évolution salariale dépend avant tout du mode d’exercice, du degré d’expertise et de la place que l’on parvient à se faire sur le marché. Face à ces écarts, chacun trace sa route, avec la même ambition : soigner, conseiller, et trouver sa juste place dans la hiérarchie des revenus.

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