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Mort la plus fréquente en France : statistiques et données récentes

En 2022, les maladies cardiovasculaires ont représenté plus de 140 000 décès en France, dépassant de loin d’autres causes majeures. L’écart avec les cancers reste stable, malgré une légère baisse du nombre de décès liés à ces deux catégories au cours de la dernière décennie.

Les variations régionales persistent, avec des taux de mortalité supérieurs dans le nord du pays. Les décès liés aux maladies infectieuses, hors pandémie, demeurent marginaux par rapport à l’ensemble des causes recensées par Santé publique France.

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Panorama actuel de la mortalité en France : chiffres clés et évolution récente

En 2022, la France a recensé 673 190 décès, d’après les chiffres officiels de l’Insee et du CépiDc-Inserm. Derrière ce total, chaque année analysé à la loupe par la DREES et Santé Publique France, se dessine une hausse discrète face à la moyenne des années 2015 à 2019. Deux moteurs sont à l’œuvre : le poids du vieillissement démographique et les conséquences persistantes de la crise sanitaire.

L’examen des statistiques de l’état civil révèle des différences marquées selon l’âge ou le lieu du décès. Chez les plus de 85 ans, le nombre de décès progresse, accompagné d’un changement dans les lieux de fin de vie : la proportion d’hospitalisations baisse, tandis que les décès à domicile ou en Ehpad gagnent du terrain. Cette évolution traduit l’augmentation de la population âgée et l’enjeu grandissant des maladies chroniques multiples.

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La lecture du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire dresse un constat sans équivoque : les maladies chroniques dominent nettement. Voici la répartition des causes principales :

  • Cancers : 25,5 % des décès, centrés sur les personnes avant 65 ans
  • Maladies cardio-neurovasculaires : 20,8 %, première cause chez les plus âgés
  • Maladies de l’appareil respiratoire (hors Covid-19) : 6,7 %, en hausse, du fait notamment de la grippe saisonnière et du virus respiratoire syncytial

La mortalité accidentelle (chutes, accidents domestiques) a également augmenté en 2022, touchant en particulier les aînés. Selon Études et Résultats, chez les moins de 65 ans, les causes externes occupent la deuxième place après les tumeurs.

Le recul des décès liés au Covid-19 ressort nettement dans les bilans de la DREES et du CépiDc-Inserm, même si ce virus reste la cinquième cause cette année-là. La vaccination massive et l’immunisation collective ont pesé dans cette tendance.

Quelles sont aujourd’hui les principales causes de décès dans le pays ?

Le classement des causes de mortalité en France a été profondément remodelé par le vieillissement de la population et les évolutions sanitaires récentes. Les dernières analyses du CépiDc-Inserm, validées par la DREES, mettent en avant la domination persistante des maladies chroniques, mais avec des nuances fortes selon les générations.

Voici la hiérarchie des causes principales observées en 2022 :

  • Cancers (tumeurs) : en tête, avec 25,5 % des décès. Ils frappent surtout les adultes d’âge moyen, bien avant l’entrée dans le très grand âge.
  • Maladies cardio-neurovasculaires : deuxième rang, 20,8 % des décès, principalement au-delà de 85 ans. L’insuffisance cardiaque, les AVC et infarctus pèsent particulièrement, surtout chez les femmes, où une légère progression est notée.
  • Maladies de l’appareil respiratoire (hors Covid-19) : troisième catégorie, 6,7 % des décès. La moitié touchent des personnes d’au moins 86 ans. La grippe saisonnière et le virus respiratoire syncytial expliquent en partie cette augmentation.

Les causes externes, accidents, suicides, noyades, intoxications, totalisent 6,7 % des décès, soit près de 44 800 personnes. Les incidents domestiques et chutes pèsent lourdement chez les seniors. Pour les moins de 65 ans, ces causes arrivent juste après les cancers.

Quant au Covid-19, il recule d’un tiers par rapport à l’année précédente, conséquence directe de la vaccination généralisée et de la moindre virulence des derniers variants.

Focus sur les maladies les plus meurtrières : tendances et analyses récentes

La mortalité par cancer reste la première menace sanitaire en France, avec une stabilité globale des chiffres malgré le vieillissement du pays. Chez les moins de 65 ans, le cancer domine largement, alors que passé 85 ans, ce sont les maladies cardio-neurovasculaires qui prennent le dessus.

On observe une légère progression de la mortalité cardiovasculaire chez les femmes en 2022, alors que la courbe reste stable chez les hommes. En parallèle, les maladies de l’appareil respiratoire (hors Covid-19) continuent de grimper : grippe saisonnière et virus respiratoire syncytial contribuent à la hausse, particulièrement chez les plus âgés, la moitié des décès de cette catégorie concernent des personnes d’au moins 86 ans.

L’analyse détaillée des certificats de décès met également en lumière une augmentation des maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques, ainsi que des affections digestives, en 2022. Ce glissement, même modéré, montre que la structure de la mortalité évolue peu à peu vers une prévalence accrue des affections chroniques.

Le Covid-19, désormais cinquième cause de décès, poursuit son repli. L’immunité collective et la vaccination généralisée ont clairement freiné son impact, tandis que les variants récents se sont montrés moins agressifs. L’épidémie passe au second plan, derrière le poids des maladies chroniques désormais bien ancrées.

cause décès

Comprendre l’impact des évolutions démographiques et sanitaires sur la mortalité

Le vieillissement de la population transforme en profondeur la réalité de la mortalité en France. Chez les 85 ans et plus, les maladies cardio-neurovasculaires s’imposent, tandis que les accidents, en particulier les chutes, deviennent un danger grandissant dans ce groupe d’âge. L’augmentation du nombre de seniors fait bouger les lignes entre les différentes causes de décès, relevées par le CépiDc-Inserm.

Cette mutation ne concerne pas que les maladies. Le lieu de la fin de vie évolue aussi : on meurt de moins en moins à l’hôpital, de plus en plus en Ehpad ou chez soi. Pour la DREES, ce changement reflète autant l’aspiration à rester chez soi que la spécialisation accrue des établissements hospitaliers sur les soins d’urgence.

Quelques repères chiffrés permettent de saisir l’ampleur de ces transformations :

  • En 2022, 673 190 décès sont enregistrés en France par l’Insee.
  • Les décès survenus en Ehpad dépassent désormais ceux à domicile.
  • La majorité des décès après 85 ans s’expliquent par des maladies chroniques ou des complications aiguës liées à l’âge avancé.

Le taux de mortalité standardisé reste stable, mais la distribution par âge évolue visiblement. Les femmes, plus nombreuses à vivre longtemps, concentrent une part grandissante des décès liés aux pathologies cardiovasculaires et aux états morbides définis. Face à ces transformations, les politiques de santé publique et l’accompagnement du grand âge doivent s’ajuster sans relâche.

Reste à savoir comment notre société, confrontée à ces bouleversements silencieux, saura repenser la fin de vie et les choix collectifs qui l’entourent.

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